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 le regard de la lune | Silandre

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Alessandre Adiant
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Alessandre Adiant
Moi moi moi : le regard de la lune | Silandre Blason
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MessageSujet: le regard de la lune | Silandre   le regard de la lune | Silandre Icon_minitimeMer 6 Mar - 13:33


«le regard de la lune»
Sibille Asinis


Thème | Alessandre n'avait jamais été pieu. C'était bien la seule constance dans sa personnalité. Il avait toujours joyeuse envoyé bouler les Trois Grandes, se contentant d'écouter les remontrances du clergé sans jamais accepter pleinement que les Dieux étaient réels. Vaste fumisterie pour celui qui ne croyait qu'en ce que ses yeux lui montraient. Vaste mensonge pour celui qui avait finalement apprit bien des vérités depuis qu'il était à la cour. Le roi ne voulait pas lui accorder sa demande, grand bien lui face. Il aurait très certainement du le faire aux premiers jours. Car Alessandre se fichait de la maladie du monarque. Il avait trouvé des alliés plus puissants pour les plans obscurs qui le faisaient rester ici. Pas la moindre trace de vexation face à celui qui avait crée seul ceux qui, un jour, le feraient tomber de son trône.

La nuit avait enlacé le Palais Blanc depuis de nombreuses heures. Même les lumières de fêtes s'étaient éteintes et seule la lune veillait sur ses enfants de ses rayons bleutés. Alessandre, vêtue d'une sombre cape d'été, avançait parmi les ombres devenues ses soeurs. Il la rejoignait dans le plus profond secret. Elle qu'il avait croisé dans le détour d'un couloir. Elle qui avait attrapé son coeur comme on saisirait un papillon pour l'exposer dans une vitrine. Elle lui avait tout prit et il s'était laissé faire avec douceur. Sibile ne le contrôlait pas. Elle agissait avec lui.

Il sortie du Palais Blanc, empruntant les jardins d'inspirations [sud]. La lune pour seule lumière, il retrouva rapidement le chemin de ce lieu autrefois grandiose que la famille royale avait laissé dépérir. Il y avait eu ici des combats qui avaient gorgé la terre de sang, la laissant pour l'éternité d'un carmin profond. Le lieu était commémoré dans les chants mais oublié dans les regards. Mystère et magie puis ténèbres dans les profondeurs des larges boyaux qui serpentaient sous la terre rougeâtre. C'était là que les adeptes se réuniraient. Il n'y avait des Carmines que la fille, prêtresse, ne ressemblant plus à la dame de cour de son visage masqué. Alessandre ininterrompu, une seconde, voilant son visage d'un loup de dentelle. Ses cheveux furent attachés, dévoilant sa nuque. Puis il s'enfonça dans la terre.

La messe pouvait commencer alors qu'il quittait sa cape, dévoilant un surcot d'un rouge sanglant, de la même couleur que le blason des Carmins. Sibelle étiat déjà là. Tous étaient déjà là, le visage masqué tant que cette religion serait interdite. Mageia avait beau être une des Trois, elle avait été oubliée, refoulée, détruite par ceux qui n'acceptaient que le bien. Elle reviendrait. Elle l'avait juré au chevalier qui croyait déjà en cette Déesse qui lui avait promis le trône. Pour toujours.

(Je viens de t'annoncer que suite à ce rp, j'ai le prologue entre les doigts et je te l'offre au plus vite  afro )
(c) DΛNDELION
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Sibille Asinis
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Sibille Asinis
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MessageSujet: Re: le regard de la lune | Silandre   le regard de la lune | Silandre Icon_minitimeMer 6 Mar - 17:28


La nuit avait déposé son manteau de noirceur sur le monde, taisant chaque lumière, chaque parole de tous ces êtres trop stupides pour ne croire qu’en deux déesses de pureté. Sibille avait vécu dans les Carmines, elle avait toute sa vie durant baigné dans les ombres et le sang. Peu avant sa naissance, l’un des prêtres de Mageia avant annoncé sa venue – l’Élue allait naître, fille d’un fervent fils de Mageia et d’une impie refoulant cette foi… Sibille était née élue de la déesse, fille de la seule vraie déesse, et elle lui avait voué sa vie entière.

Profitant de la nuit, la belle se glissa hors de sa chambre. Sa robe cérémoniale l’attendait dans la crypte abandonnée des jardins sud, aussi couvrit-t-elle son corps nu d’une simple cape blanche qu’elle resserra contre sa peau. Par chance, elle ne croisa personne sur son chemin, et elle rejoignit l’endroit où elle devrait diriger une messe sanglante.
Lorsqu’elle s’enfonça dans la crypte, elle adressa un salut muet aux dévots présents, relâchant sa cape pour offrir à la vue de tous son corps dénudé. Aussitôt, on lui amena la robe cérémoniale, d’une simplicité étonnante et d’un rouge de sang. Elle enfila son lourd collier de Prêtresse, soit une large chaîne portant en pendentif Mageia, le visage perdu dans un croissant de lune. Il s’agissait aussi du blason de la maisonnée Asinis – jamais, ces derniers siècles, ils ne l’avaient abandonnée. Mageia était tout, et comme ils le disaient, Mageia est guide, Mageia est foi.

Nous commencerons bientôt, annonça-t-elle dans un murmure.

Autour d’elle, les prêtres commencèrent à s’affairer, ajustant leurs robes rouges. Sibelle sourit en coin en entendant des pas approcher – elle avait convié à cette messe Alessandre, son amant dont elle voulait tant le sang. Mais au fil des jours et des semaines, celui dont elle partageait secrètement le lit prenait de l’importance pour elle. Il s’était jeté à corps perdu dans la foi de Mageia, et Sibille devait reconnaître qu’ils avaient de nombreux points communs. On vint placer sur son visage un masque particulier, représentant la moitié du visage de Mageia, l’autre moitié dévoilant son propre visage. Elle sourit en coin en voyant le masque de loup que portait Alessandre.

Le loup lui seyait à merveille. Discret, fourbe, ambitieux, à l’âme guerrière…

Nous sommes maintenant prêts, annonça-t-elle en ouvrant ses bras – les chaînons s’agitant dans son geste, cliquetant les uns contre les autres dans un bruit métallique. Sibille ferma les yeux, inspira longuement. Mageia, Reine Sang, je t’appelle à nous.

Les prêtres commencèrent alors à répéter, d’une seule voix. Sibille inspirait lentement, à grandes bouffées, offrant mentalement son esprit, son corps, son âme, à Mageia. Elle reprit.

Mageia, Reine Sang, moi, ton Élue, ta Carmine, te demande de nous montrer la voie. Pour toi, Reine Sang, nous sacrifierons ce soir un homme au cœur trop pur, un homme aux croyances déviantes. Cet homme qui se croit homme de bien est en réalité homme de mal.

A ses mots, deux prêtres sortirent de l’ombre, poussant un homme au visage enfoui dans un sac, les mains liées et poussant des sons étouffés. Sibille sourit légèrement. Elle avait toujours aimé les sacrifies, ceux-ci rendaient grâce à Mageia et lui conféraient grandeur et puissance.

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Alessandre Adiant
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Alessandre Adiant
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MessageSujet: Re: le regard de la lune | Silandre   le regard de la lune | Silandre Icon_minitimeJeu 7 Mar - 12:10


«le regard de la lune»
Sibille Asinis


CELLAR DARLING - The Spell | Il y avait des statures qu'Alessandre reconnaissait, des murmures dont le timbre ne lui étaient pas inconnu. Des gens de cours se pressaient ici, espérant un regard de Mageia ou un peu plus de pouvoirs. Ils étaient fous et Alessandre ne pouvait que rire de leurs croyances. La Déesse pouvait aider mais elle ne pouvait pas agir seule. Les hommes devaient intervenir, prendre les armées et seule la bénédiction pouvait les guider dans des puérils innommables.

Le regard du griffon se plongea sur la prêtresse, à peine reconnaissable dans ses habits sanglants. Sibille était plus belle que jamais, plus séduisante que jamais. Les lèvres du noble se retroussèrent sur un sourire carnassier. Il était Elu lui aussi. Choisi comme bras d’une vengeance divine. L’impression de n’être qu’un peu avait depuis longtemps disparu alors que la Déesse le laissait s’oublier entre les reins de sa reine. Bientôt, une couronne de rubis viendrait ceindre le front de Sibelle. Trop tôt.

Sur les mots de la Carmine, des prêtres sortirent des ombres, trainant un homme au visage encapuchonné. Son corps était bien trop sombre pour qu’il soit un homme de la haute noblesse. Un jour, ils pourraient enfin offrir à Mageia bien plus que de la chair pieuse mais au sang rouge. Ils lui offraient la tête du roi et de la famille les accompagnant. Ils lui donneraient tout ce qu’ils avaient, jusqu’à leur propre vie. Alessandre voyait déjà les créatures que la Déesse lui avait montré en rêve voler au-dessus du Palais Blanc, étendant leur reflet écarlate sur la mer en contrebas.

Le visage du sacrifié fut dévoilé. Ses longs cheveux tressés lui offraient une particularité à laquelle Alessandre n’était pas prêt. Un homme des îles, au sang pulsant de liberté. De ceux qui n’avaient pas oublié l’Ere sanglante des légendes. Il se débattait, il hurlait, il ruait. Tant le sauvage qu'il était toujours, il n'acceptait pas la corde qui enserrait pourtant ses muscles saillants. Alessandre, et les autres religieux, s'avancèrent, rendant l'homme libre encore plus claustrophobe. Ses yeux hurlaient de haine et de peur, mélange qui rendaient les loups trop souvent agressifs. Il n'avait aucune chance et le savait parfaitement. La foule se mit à psalmodier leur prière mortuaire, louant leur Déesse sanguinaire.

Qu'il meurt !

La voix avait raisonné, sortant de nul part alors que la foule s'enervait de seconde en seconde. Ils voulaient du sang et du spectacle, laissant leur bas instinct prendre le contrôle. Des prêtresses offraient déjà la vision de leur seins nues, faisant se dresser des verges avides. Le sang laisserait bientôt place au foutre.

(c) DΛNDELION


Dernière édition par Alessandre Adiant le Jeu 7 Mar - 16:24, édité 1 fois
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Sibille Asinis
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Sibille Asinis
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MessageSujet: Re: le regard de la lune | Silandre   le regard de la lune | Silandre Icon_minitimeJeu 7 Mar - 16:14


Derrière son masque, Sibille pouvait entrevoir le sourire carnassier d’Alessandre, et celui-ci ne la fit sourire que plus. Son regard de glace se posa sur le sacrifice, dont on dévoila le visage. Elle observa ses tresses emmêlées et ses yeux tombèrent sur le divin mélange de peur et de rage que leur offrait son regard acéré. Cela plairait à l’assistance, à l’évidence. Eux, avides de sang, de sexe et de tant d’autres choses que la douce et bonne religion blanche ne leur offrait pas – ne leur offrirait jamais.

Elle posa ses deux mains contre le torse de l’homme en s’accroupissant face à lui, plongeant ses yeux de glace dans les siens. Ses lèvres délicieuses entrouvertes, la Carmine les humecta lentement, envoûtant cet homme comme elle les envoûtait tous.

Tu as peur, n’est-ce pas ? Elle sourit doucement lorsqu’il hocha la tête, totalement captivé par les iris de givre de la jeune femme. Comment t’appelles-tu ?
Forn, répondit-il du bout des lèvres.

Sibille plongea un peu plus son regard dans le sien, s’accroupissant toujours un peu plus jusqu’à se retrouver assise sur lui, ramenant ses genoux contre le sol froid. Elle sourit à pleines dents, fauve fixant sa proie, et l’une de ses mains vint caresser sa joue avec douceur tandis que l’autre allait fouiller ses chausses. Elle les détacha lentement, ne le quittant jamais des yeux, et ses doigts rencontrèrent le contact chaud de sa verge, venant la caresser lentement. Elle vit le doute passer dans le regard de Forn, et sourit délicatement.

Forn, répéta-t-elle dans un souffle. Elle posa un léger baiser contre ses lèvres. Fais-moi confiance.

Repoussant les chausses de l’homme des îles et libérant sa verge, elle la prit à pleine main pour activer son désir, elle apprécia à son oreille le souffle qui se saccadait sous le plaisir. Son autre main quitta la joue de l’homme pour soulever sa robe cérémoniale, et poussant sur ses genoux, elle souleva son corps pour s’empaler sur le membre viril, désormais dur et fièrement dressé. Elle poussa un long soupir, balançant sa tête vers l’arrière sous le plaisir tandis qu’elle commençait les premiers va et viens.
Forn voulut la faire basculer vers l’arrière pour la prendre sauvagement, emporté par sa fougue et brûlant de désir, mais Sibille planta sauvagement son regard dans les sien, plaquant le dos de l’îlien contre le sol glacial et accélérant les mouvements de son bassin.

Elle l’entendit gémir, sourit à pleines dents tandis que jamais elle ne quittait son regard du sien. Les autres prêtres et fidèles de Mageia s’avancèrent, les encerclant, et Sibille sut alors ce qu’elle avait à faire. L’une de ses mains rejoignit sa cuisse, à laquelle était attachée une jarretière de cuir. Ses doigts détachèrent la dague cérémoniale qui y pendait, et elle la garda près de sa cuisse, se penchant vers l’oreille de son amant.

Ferme les yeux, tu verras… Je suis pleine de surprises, susurra-t-elle.

Sibille vit le sourire lubrique sur les lèvres de Forn tandis qu’il fermait les yeux, obéissant au doigt et à l’œil. Elle souleva la dague au-dessus de la gorge du pauvre homme qui, finalement, devait se sentir bien chanceux, et continuant ses mouvements de bassin, elle commença à murmurer :

Mageia, cet homme vénère des dieux qui ne sont pas toi. Cet homme vénère des dieux qui n’ont pas ta valeur. Mageia, cet homme n’a pas ta foi. Elle le sentit grogner et trembler sous elle, se laissant aller à sa jouissance – et tandis qu’il se déversait en elle, elle le vit rouvrir les yeux, froncer les sourcils à la vue du poignard. Mageia, je t’offre cet homme, bois son sang et bois son âme !, clama-t-elle soudain.

Et avant même qu’il n’ait pu faire un geste, Sibille abattit le poignard contre la gorge de l’homme. Il suffoqua et crachota du sang, se débattant sous le corps de Sibille. Elle enfonça un peu plus le poignard, regardant Forn faiblir au fil des secondes. Un sourire marqua le visage de la Carmine, et elle se pencha contre le corps inerte de son amant et sacrifice pour embrasser la gorge ouverte. Se relevant ensuite, la semence et le sang coulant sur son corps, la fanatique ouvrit ses bras.

Mageia, puisse ta grandeur plonger le monde dans l’ombre des Sangérav ! Puissent-ils envahir les cieux et faire taire le soleil béni des faux-dieux ! Mageia, reviens parmi nous et brise nos chaînes ! Je suis ton obligée, je t’appartiens. Et cet homme, Forn des Îles, est tien aussi. Prends son âme et nourris-t-en.
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Alessandre Adiant
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Alessandre Adiant
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MessageSujet: Re: le regard de la lune | Silandre   le regard de la lune | Silandre Icon_minitimeVen 8 Mar - 11:56


«le regard de la lune»
Sibille Asinis


††† (Crosses) - Bitches Brew| La messe sanglante pouvait commencer. Déjà les corps s'arquaient pour mieux apercevoir la prêtresse, pour mieux suivre son regard. L'insulaire avait un physique plaisant, de ces yeux d'embruns jusqu'à son corps musclé par la vie libre qu'il menait autrefois. Ses derniers pas avaient un goût de luxure alors que Sibille s'appropriait déjà son corps et que les hommes de Mageia observaient, écoutaient, apprenaient. Alessandre restait silencieux, ses iris de feu dardés sur la prêtresse. Ce qu'il voyait ne lui plaisait pas, tout à la possession qui le tenait entre ses griffes. Il savait pourtant que Sibelle ne lui appartenait pas, qu'elle avait offert sa vie à une Déesse et non à un homme. Qu'il n'était qu'un mortel.

Les odeurs changèrent, se gorgeant de sang et de foutres. Les fidèles devenaient intenables, ne gardant que leur masque alors qu'ils suivaient les mots de leur reine. Ils n'étaient pas nombreux. Trop peu face au culte légaux. Mais Alessandre sentait le pouvoir qui serpentait dans leur veines, qui s'accrochait à leur vêtement trop luxueux. Mageai ne prônerait jamais la pauvreté. Elle trahissait ses soeurs mais les Deux étaient idiotes de croire en la bonne volonté de leur cadette.

Et la messe se déroulait sans aucun colère divine.

L'héritier se détourna de celle qui s'offrait, psalmodiant à peine. Son regard avait attrapé celui d'un autre, au visage couvert par un simple masque de tissu et qui reculait, les yeux fous. Le prédateur sentait sa peur, voyant les gouttes de sueur qui suintait sur sa nuque. L'homme n'avait rien à faire dans les ombres de Mageai. Première messe ou non, il puait bien trop pour être un fidèle de la Rouge. C'est un sourire aux lèvres que le griffon s'arrachait à la contemplation malsaine de son amante pour se glisser entre les hommes. Déjà les verges s'enfonçaient avec violence dans des corps offerts, déjà des esclaves étaient besognés par des hommes en rut. Les cris se firent entendre, de plaisir et de douleur, mêlé au claquement de chair. Ils offraient une nouvelle fois leur allégeance, sans le vouloir, sans le savoir.

Où tu pensais aller ? glissa la voix du griffon à l'oreille de celui qui pensait déjà s'enfuir.

Un espion du roi, sans aucun doute. Un homme qui s'était retrouvé au mauvais endroit, avait entendu les mauvaises rumeurs et était maintenant en bien mauvaise posture. La dague au pommeau carmin d'Alessandre attrapa le reflet d'une flamme alors que l'homme s'arrêtait, les yeux écarquillés.

Je.... Je v'nais...

Le griffon ne lui laissa pas le temps de balbutier plus longtemps alors qu'il l'attrapait par le col, le soulevant du sol avant de le jeter contre un mur, l’assommant à moitié. Il lui arracha son masque, le regard aussi dur que le pierre alors qu'il reconnaissait ses traits. Sa dague toujours dangereuse sous la gorge de l'espion, il fit naitre une goutte de carmin, titillant la jugulaire.

Toi, je pense qu'elle sera heureuse de te rencontrer.

La messe était finie alors qu'Alessandre, tenant devant lui l'espion remontait les boyaux qui le menaient jusqu'à la petite pièce où Sibelle devait terminé son oeuvre. Il ôta son masque, détacha ses cheveux et fini par faire ouvrir la porte à l'homme qui ne passerait certainement pas la nuit.

Vous ! grogna-t-il alors qu'il reconnaissait le visage de son bourreau qui se fendit d'un simple sourire.
Avance.

Il le fit entrer et, alors qu'il apercevait enfin l'objet de ses désirs, lança.

Je crois que j'ai trouvé ton nouveau jeu ma douce. Il espionnait parmi les fidèles et a été tétanisé par le sacrifice. Un espion. cracha Alessandre, faisant tomber l'inconnu à genoux d'un coup de pied. Tes fidèles sont trop bavards. Tu devrais leur apprendre le silence en coupant des langues. Nous ne sommes pas encore assez fort pour lutter contre le roi s'il venait à nous trouver.
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Sibille Asinis
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MessageSujet: Re: le regard de la lune | Silandre   le regard de la lune | Silandre Icon_minitimeVen 8 Mar - 12:49


Un instant, alors qu’elle s’empalait encore sur la verge dressée de Forn, les yeux de givre de Sibille se posèrent sur Alessandre et elle le regarda s’éloigner sans qu’il ne dise un mot. S’il aimait Mageia – de ça, elle en était certaine –, la Carmine avait bien compris que cette partie des rituels ne lui plaisait pas. Étrangement, elle le comprenait. L’imaginer avec une autre femme l’obsédait, l’enrageait. Et elle tuerait quiconque oserait se perdre entre ses bras. Homme, femme, peu lui importait. Elle voulait être seule détentrice de son corps, de ses baisers. De lui.

Lorsque la messe s’acheva par le sacrifice de l’îlien, Sibille chercha du regard Alessandre. Où était-il donc passé ? On la déshabilla totalement pour qu’elle puisse se laver. Contre son corps perlait une fine pellicule d’un bien étrange mélange – sueur, foutre et sang, tâchant son visage, ses mains, ses bras, ses cuisses, et gouttant sur ses pieds. Alors qu’on lui amenait un linge et une cuve d’eau pour se laver, la prêtresse entendit la voix de son amant qui résonnait contre les parois de l’ancienne crypte. Ses yeux trop clairs se tournèrent vers lui, capturant son regard.

Ma douce, souffla-t-elle avec un sourire carnassier. J’ignorais que nous étions coutumiers de ce genre de surnoms. Plongeant son visage dans le linge humide, elle lava son visage du sang qui le tâchait avant de s’approcher d’Alessandre, lui glissant quelques mots à l’oreille. Je te préfère sans ton masque. J’aime voir que tu me regardes. J'aime pouvoir t'embrasser, aussi.

Son sourire se fit à la fois taquin et provocateur, tandis qu’elle s’avançait, toujours nue, en sa direction. Elle caressa son visage d’un doigt, et repoussant à peine le masque de Mageia qui cachait la moitié de son visage, elle posa délicatement ses lèvres contre celles d’Alessandre. Se retirant après quelques secondes, elle tourna son visage vers l’homme que son amant lui présentait. Tombé à genoux sous le coup de son aimé, Sibille se pencha vers lui pour saisir fermement sa mâchoire entre son index et son pouce, serrant ses deux doigts de manière à ce que la chair de ses joues rencontre ses dents et s’y pince.

Et qui voilà donc ?, susurra-t-elle de son éternel ton doucereux. Un espion de notre bon Roi ? Croyais-tu pouvoir nous dénoncer ? Veux-tu que je te dise la vérité, mon ami ? En un geste lent, elle retira son masque, dévoilant l’entièreté de son visage. Comme deux lames acérées, ses yeux se plantèrent dans ceux de l’espion. Il n’y a aucune justice dans ce monde. Et tes dieux sont des faux dieux. Et jamais, ô grand jamais, la Couronne n’a été si faible… Parce que je sais que tu nous connais, et tu sais à quel point nous sommes proches du Roi…

Son sourire se fit profondément malveillant, et les lueurs de l’enfer semblaient danser au fond de ses yeux pourtant embrassés par la glace. Elle se pencha un peu plus vers lui, reprit plus doucement encore, son regard fou accroché à ses prunelles et son sourire carnassier tordant encore ses lèvres. Sa voix était un chuchotement dans les ténèbres.

Tu vas bientôt retrouver tes faux dieux, mon ami. Et je veux que tu leur dises que Mageia arrive.
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MessageSujet: Re: le regard de la lune | Silandre   le regard de la lune | Silandre Icon_minitime

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